Marie Luce Greven
Hypnothérapeute à Lille

Comment l’hypnose aide à faire le deuil périnatal et permet de se reconstruire


Le décès d'un « bébé » est tellement contre-nature et illogique qu' une fois le drame passé, les parents restent seuls, avec le vide et l’absence !

On regroupe sous le vocable de périnatal, toutes les pertes in utero, les fausses couches, les interruptions volontaires de grossesse (IVG), les grossesses arrêtées (lorsque l’embryon ne présente plus de signe de vie), ou encore les interruptions médicales de grossesse (IMG) à la suite d’une malformation fœtale ainsi que les décès à la naissance.

Dans tous les cas il en résulte toujours une très grande souffrance, de la culpabilité et un manque, un vide. La souffrance est alors enfouie, devenant presque taboue voire honteuse.

Dans toutes les civilisations, la fécondité chez la femme en âge de donner la vie est une promesse de maternité et synonyme de joie. Mais il y a aussi cette réalité, réalité… qui fait mal, celle qui traumatise, celle qui laisse des traces pendant des années, tapie au creux de l’inconscient.

Ne serait-ce qu’évoquer les conséquences psychologiques d’un deuil périnatal est complexe pour nos sociétés modernes et bien pensantes. Près de 40% des femmes souffrent de stress post traumatique* après une fausse couche ou un avortement.

La perte d'un enfant alors que l'on allait ou venait de donner la vie est un événement très singulier.

Ce deuil est le deuil de l'avenir, d’un futur. Car contrairement aux autres deuils, les parents qui le vivent n’ont pas ou que très peu de souvenirs auxquels se « raccrocher » tout n’était que projections, rêves et espoirs. 

*Les troubles du stress post-traumatique (TSPT) se développent après un événement extrêmement traumatisant et se manifestent par le fait de le « revivre » avec régularité, accompagné de manifestations physique liées à l’émotion extrême ressentie. Ils impactent et altèrent de façon significative la vie personnelle, sociale et/ou professionnelle. 

 

La notion d’enfant fantôme

Bien souvent les femmes ayant faites une fausse couche se considèrent comme de « fausses mamans » « Je ne suis même pas capable de fabriquer un bébé !». Elles ont le sentiment de ne pas avoir « fait ce qu’il fallait ». Que le fœtus soit parti tôt dans la grossesse (aux yeux de l’état civil, il n’existe donc pas officiellement) ou à la naissance, ces enfants ont tout de même « reçu un prénom ». L’enfant fantôme est alors là, il a une présence, une existence, parfois « un visage ».

Qui n’a pas entendu dire [… C’est une période difficile à traverser, notre petite fille aurait eu 5 ans aujourd’hui !..].

Maman et papa, 2 ressentis bien différents

N’ayant pas « porté » l’enfant, certains papas pourront avoir des difficultés à comprendre l’ampleur de la peine de leur conjointe. Les papas sont plutôt dans une attente, partagé entre les sentiments de culpabilité de ne pas avoir été présent et le sentiment d’impuissance. Ces sentiments et émotions ne sont pas à négliger et l’hypnose pourra les aider à s’en libérer. 

Comment surmonter l' épreuve et aborder la prochaine grossesse avec plus de sérénité ?

Les conséquences après un évènement traumatique de cette importance peuvent être imprévisibles et tel un ouragan tout emporter. Certaines femmes peinent à être de nouveau enceinte, il faut parfois plusieurs mois ou années avant que « l’heureux « évènement ne se reproduise. La raison est rarement à rechercher du coté médical, aucune pathologie même sous-jacente ne pouvant l’expliquer. Ces femmes ont enfermé leur souffrance au plus profond d’elle, c’est la seule solution qu’elles ont trouvée afin de continuer à vivre.  Et même si elles croient que tout est réglé, parfois le corps se rappelle…de nouveaux troubles peuvent apparaitre sans que l’on fasse nécessairement un lien de causalité avec l’épisode de deuil (prise de poids, absence d’énergie, manque de joie de vivre, cancer du sein, des ovaires…saignements abondants).

Et lorsqu’elles sont à nouveau enceintes, elles ont du mal à investir leur grossesse, craignant de s’attacher au bébé et de souffrir à nouveau si un drame identique venait à se reproduire. Le fœtus ne grandit plus dans un environnement optimum, un cocon rassurant et aimant mais au milieu de peurs et de plaies non soignées.



L’hypnose permet à ces femmes (et à ces hommes) de terminer un processus avorté, de les réconcilier avec un acte douloureux de la vie afin d’apaiser les mémoires, de libérer l’inconscient afin de tracer un chemin plus serein et fertile. Elle permet d’évacuer les souffrances émotionnelles et physique qui se sont ancrées.

Marie Luce Greven  Hypnothérapeute  Sophrologue  Lille




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